Hercule Poirot, La mystérieuse affaire de Styles

de Jean-François Vivier et Romuald Gleyse (d’après l’oeuvre d’Agatha Christie)

Livre 121 (BD) : Hercule Poirot, La mystérieuse affaire de Styles de Jean-François Vivier et Romuald Gleyse (d’après Agatha Christie) aux éditions Paquet, Collection Agatha Christie (64 pages) 🇫🇷 Lecture d’octobre 2020

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Résumé de 4e de couverture :

« 1917, le capitaine Hastings, blessé au combat, est rapatrié en Angleterre et vient passer sa convalescence à Styles Court, dans la demeure familiale de son ami John Cavendish. L’ambiance est lourde car Emily, la mère de John, s’est remariée avec l’antipathique Alfred Inglethorp, plus jeune qu’elle. Et quand Emily meurt, empoisonnée, le hasard fait bien les choses avec la présence sur les lieux d’un ancien policier belge, un ami du capitaine Hastings. Hercule Poirot saura-t-il démêler le vrai du faux et confondre le coupable ? »

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Mon avis :

Voici la deuxième histoire d’Agatha Christie que je découvre, et pas n’importe laquelle, la première mettant en scène le célèbre personnage d’Hercule Poirot et son acolyte, Hastings. Je maintiens ce que j’ai dit pour Ils étaient dix. Le format BD est idéal pour se plonger dans ce type d’enquête policière. L’illustration permet de semer des indices et laisse une marge de manœuvre au lecteur pour réfléchir de son côté sur le(s) meurtrier(s). Je remercie les éditions Paquet pour cette belle découverte.

Malgré une intrigue moins passionnante que Ils étaient dix, La mystérieuse affaire de Styles conserve les mêmes ingrédients gagnants : un huis-clos, beaucoup de personnages hétéroclites, un meurtre sordide.

Ma note : 18/20

Les + :

Le dessin efficace : Malgré le fait que les dessinateurs et scénaristes changent dans l’adaptation en BD de l’œuvre d’Agatha Christie, le dessin conserve dans La mystérieuse affaire de Styles la même efficacité que celui de Ils étaient dix. Certes, le décor est moins grandiose (ce n’est pas une île ici, mais une maison), mais sa richesse visuelle permet au duo d’auteurs de pouvoir s’exprimer librement et de se faire plaisir. Le résultat est très bien exécuté, malgré peut-être quelques planches plus confuses que d’autres.

L’histoire à huis-clos : Ce qui fait la force du récit de La mystérieuse affaire de Styles, c’est une nouvelle fois une enquête policière dans un espace réduit. Il s’agit ici d’une maison avec plusieurs personnes vivant ou circulant librement à l’intérieur, comme à l’extérieur. Ce huis-clos est moins oppressant que dans Ils étaient dix où tout, des décors aux événements, transissait le lecteur d’épouvante. Mais les décors valent le coup d’œil, ne serait-ce que le plan de la maison qui laisse apparaître une particularité de chambres en enfilade. Cette anomalie sert bien le récit, puisqu’elle avive le doute autour des suspects potentiels. Les rebondissements sont assez présents et bien mis en exergue tout au long de la BD. Jusqu’à la fin, le mystère sur le(s) meurtrier(s) demeure total.

La découverte des personnages d’Hercule Poirot et de Hastings : Cette BD est tirée de la première histoire mettant en lumière Hercule Poirot et Hastings. Comme un double de Sherlock Holmes et un Dr. Watson, les deux compères mènent l’enquête ensemble et s’entraident pour boucler l’affaire. Les deux personnages sont sur un même pied d’égalité ; l’un ne brille pas plus que l’autre. Ils sont complémentaires, beaucoup plus dans cette histoire d’ailleurs que dans d’autres. Je reviendrai sur ce point dans une autre chronique (BD Hercule Poirot, A. B. C. contre Poirot).

Les – :

La fin trop rapide : Un des points négatifs qui m’a fait baisser la note, c’est la rapidité de la conclusion et la confusion dans certaines explications. Quelques planches m’ont perdue, notamment par rapport aux explications d’Hercule Poirot et d’Hastings. J’ai dû à plusieurs reprises revenir en arrière pour être sûre d’avoir tout compris. Un manque de clarté qui s’explique par une fin un peu trop précipitée à mon goût. Elle aurait mérité une ou deux pages de plus.

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Bilan :

Une BD bien construite pour mettre en valeur la première histoire d’Agatha Christie faisant apparaître Hercule Poirot. 2e aventure policière de l’autrice que je découvre et j’avoue adorer de plus en plus les huis-clos criminels. Même s’il est parfois dur de suivre toutes les réflexions du détective et de son acolyte Hastings, j’ai aimé me plonger dans cette aventure et m’interroger sur l’identité du criminel. Encore une fois, je trouve que le format BD est parfait pour faire découvrir les romans policiers à des lecteurs qui ne sont pas familiers du genre.

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